La naissance
- Pédia Petits Pas
- 27 oct. 2017
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 nov. 2020
In utéro, le fœtus est déjà doté de capacités sensorielles.
L’audition est active dès le 4e mois de grossesse. Elle permet la perception des bruits externes (voix, musiques…) et internes (bruit du cœur, digestifs, respiratoires de maman). A la naissance, le nouveau-né reconnait les voix de ses parents et entendre des bruits rythmiques peut l’apaiser.
Le gout : l’alimentation maternelle va « donner du gout » au liquide amniotique. Le fœtus va ainsi être habitué aux saveurs consommées par sa mère. Cependant, à la naissance, on constate un gout prononcé pour le sucré. En cas de soin douloureux, on peut proposer au nouveau-né de téter une solution sucrée, qui libère des endorphines et limite la douleur.
Le toucher : le fœtus perçoit le toucher à travers la paroi abdominale. Le contact entre les parents et le fœtus pendant la grossesse influencerait positivement le développement de l’attachement parent-enfant. D’autre part, étant dans un milieu confiné, le fœtus est en contact permanent avec une « enveloppe » qu’est l’utérus. Il est contenu. A la naissance, la perte de ces repères corporels représente une épreuve difficile pour le nouveau-né.
La vue : le fœtus est soumis à une lumière feutrée, et dès le milieu de la grossesse, il devient sensible aux changements d’intensités lumineuses.
Enfin, l’odorat est lié au gout. Ce dernier sens va se mettre en marche dès la naissance, en lien avec le gout. Ainsi le nouveau-né sera sensible à l’odeur de sa mère, à celle du lait qui lui rappelle le liquide amniotique.
D’autre part, « alimenté » par le cordon ombilical, le fœtus est en état d’homéostasie. Cela signifie que toutes ses fonctions vitales sont équilibrées. La naissance va représenter pour lui une rupture de cet état d’équilibre, une perte de la continuité, autant thermique qu’alimentaire. Cette perte de continuité entraine l’apparition du « besoin ».
En quelques minutes, il doit acquérir une autonomie au niveau respiratoire et circulatoire. Son organisme « se met en marche ». Dès les premières heures, il va devoir se mettre à réguler sa température, à s’alimenter et assurer un métabolisme efficace (maintien de la glycémie notamment). Il va aussi expérimenter la pesanteur, qui rend ses mouvements plus difficiles et plus consommateurs d’énergie. De même, il va devoir s’habituer à de nouvelles stimulations sensorielles (la température extérieure, les sons, les lumières…).
Ainsi, la naissance représente un évènement qu’on pourrait qualifier de « traumatique » pour le nouveau-né, source d’angoisses potentiellement importantes.
Ces expériences physiques ne peuvent pas encore être « comprises » par le nouveau-né, d’où l’importance de les rendre les moins agressives possibles. Dès la naissance, et pendant les premières semaines, il sera important de répondre rapidement à ses besoins d’une part (faim, froid, couche sale…) et de favoriser la détente corporelle d’autre part, en le contenant, physiquement et psychiquement. Ce n’est qu’à ce moment qu’il pourra s’ouvrir à la vie psychique et relationnelle.

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