La motricité libre.

Dès la vie intra-utérine, le fœtus possède déjà des capacités motrices. A la naissance, elles vont se développer progressivement, passant d’une motricité innée, réflexe, à une motricité acquise, contrôlée.

En le mettant dès son plus jeune âge dans des conditions favorables, et grâce à ses compétences, le tout jeune enfant a la capacité d’atteindre les différents stades de développement moteur, de sa propre initiative, sans avoir besoin de l’intervention de l’adulte.

Chaque étape de développement prépare et organise la suivante, en passant par des mouvements et postures intermédiaires.

Pour exercer librement cette motricité, l’enfant a besoin de se sentir en sécurité, autant physique par l’environnement proposé, que psychique par la qualité de la relation qu’il a avec les personnes qui l’entourent.

Le rôle de l’adulte est d’aménager un espace riche et adapté aux possibilités de l’enfant, porter de l’intérêt à ses activités et partager son plaisir de découverte. Il est aussi important de respecter toutes les manifestations spontanées du bébé, l’ordre et le rythme de leur apparition.

Il ne faut pas contrarier cette évolution en mettant le bébé dans une position qu’il n’a pas découvert et expérimenté par lui-même, car ne la maitrisant pas, il va d’une part se « bloquer » et ne pas pouvoir s’occuper « seul », et d’autre part subir une frustration puisque ne pourra pas reproduire seul cette position. Cela s’entend par « ne pas installer l’enfant dans le but qu’il reste dans cette position ». Par exemple asseoir un bébé quelques secondes n’est pas dangereux pour lui (à condition qu’il soit en sécurité), mais installer un bébé avec un coussin dans le dos et sur les côtés pour qu’il joue en étant assis n’est pas favorable à son évolution spontanée.

En résumé, l’activité autonome de l’enfant lui permet d’acquérir des compétences.